Des ambiances remarquables
Édifié à partir de 1913, Couriot est devenu dans les années 40 le plus grand puits d'extraction de charbon du bassin minier. Il est visible aujourd'hui tel qu'il l'était lors de sa fermeture en 1973.
Le parcours dans les bâtiments du puits permet ainsi de découvrir le travail des hommes et leur vie quotidienne. Simplement aménagées, les salles semblent avoir juste été abandonnées par les mineurs.
Quarante ans après la fermeture du puits, les odeurs de graisse et de charbon sont toujours là. Où que le regard se porte, l'on ressent ainsi partout la présence des hommes et de leur travail, même si les machines sont maintenant endormies, et la mine définitivement refermée.
Le grand lavabo
Édifié en 1948, le grand lavabo est l'espace majeur du parcours patrimonial.
Ce vestiaire des mineurs ne laisse personne indifférent.
Des centaines de paniers suspendus habillés de vêtements et des bancs métalliques évoquent les mineurs qui s'y pressaient à chaque changement de poste. Les uns s'y mettaient en tenue de travail avant de descendre au fond, et les autres s'y douchaient pour reprendre leur tenue de ville. La salle bruissait des plaisanteries des hommes, des nouvelles des familles qu'ils s'échangeaient et de la satisfaction du travail accompli... en dépit de la fatigue.
La lampisterie
A deux pas du lavabo, la lampisterie est l'espace où les hommes recevaient leur lampe allumée avant la descente.
Ce passage obligé permettait le pointage des hommes. Les mineurs remettaient un jeton portant leur numéro de matricule en échange de leur lampe, et au retour y déposaient leur lampe contre ce dernier. Il était ainsi possible de savoir à chaque instant qui était au fond.
Dans les derniers temps de Couriot, de manière autonome, les mineurs y prenaient leur lampe électrique qu'ils fixaient sur leur casque et la batterie qui l'accompagnait. C'est dans cet espace qu'est présentée une partie de la collection de lampes du musée.
La salle de la machine d'extraction
La salle de la machine d'extraction est un autre espace majeur du puits.
C'est d'ici que le machiniste commandait les va-et-vient des deux cages du puits qui reliait le « jour » et le « fond », à 720 m de profondeur.
Avec ses deux gros moteurs électriques, la machine est restée dans sa position d'avril 1973, date de la fermeture du puits. Bennes de charbon remontées du fond contre bennes vides dans un ballet incessant. Puis à chaque changement de poste, descente de la nouvelle équipe et remontée de celle qui a achevé son travail.
Le travail du machiniste demandait une attention de tous les instants et une parfaite coordination avec les deux "recettes", où s'effectuait le chargement des cages.
Le chevalement et les « recettes »
Élégante tour de métal de 35 m de haut posée juste au-dessus de la colonne du puits, le chevalement signalait au loin la présence de la mine.
Les deux "molettes" placées à son sommet portent encore le câble d'extraction qui reliait la machine aux deux cages. La "recette" jour est l'espace où les hommes "décageaient" les bennes remontées du fond, avant de glisser à leur place les bennes vides qui redescendaient.
Juste en-dessous, au niveau du "plâtre", aujourd'hui aménagé en parc, la recette à matériel spécial mérite également le détour.
La salle des compresseurs
En léger écart des autres bâtiments, la salle des compresseurs mérite également d'être découverte.
Dans une salle entièrement carrelée, deux énormes machines assoupies y produisaient l'air comprimé nécessaire au fond. L'impressionnant pont roulant permettait en cas de nécessité de manutentionner les pièces lourdes qui les composent.
On peut aussi découvrir non loin de celle-ci l'atelier de réparation des locomotives électriques.
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